Au cours de ses dix années de carrière, le pilote de F1 belge, Thierry Boutsen, a réalisé des performances très régulières. Il a participé à 164 GP, réalisé 15 podiums et a remporté trois Grands Prix de F1. Lors de la saison 1990, roulant alors dans l’équipe Williams, il fut même un des très rares pilotes à avoir battu le légendaire Ayrton Senna à la régulière, lorsqu’il remporta la victoire au Hungaroring.
Toujours guidé par ses passions, l’amour de Thierry Boutsen pour la vitesse a débuté dans les bois pluvieux de Belgique en participant à des courses. C’est ainsi qu’il développa les premières compétences, qui lui ont permis de remporter, bien plus tard, sa première victoire en F1. C’était lors du Grand Prix du Canada en 1989, dans des conditions particulièrement difficiles sous la pluie. Le dernier pilote belge, à avoir gagné en F1, a fait ses débuts dans l’écurie Arrows, lors de son GP national à Spa-Francorchamps en 1983, le circuit-même où il terminera sa carrière en F1, une décennie plus tard, en pilotant pour l’équipe britannique Jordan.
Le rapide pilote Belge était parfaitement à l’aise sous la pluie. Il tient ça de sa pratique sur un deux-roues motorisé. Nous l’avons avons pris d’un extrait du podcast “Beyond the Grid” avec Thierry Boutsen.
D’où vient votre incroyable sens de la conduite sur une piste humide et pluvieuse ?
Thierry Boutsen: “Eh bien, c’est très simple. Je vivais en Belgique à l’époque et là-bas, on pouvait s’entraîner tous les jours dans les bois. Quand j’avais 14 ou 15 ans, j’avais un Zündapp 50cc. Je l’ai modifiée pour qu’elle puisse servir de moto de trial. J’aurais pu me rendre à l’école à vélo tous les jours sur les routes publiques, mais je ne l’ai pas fait. A la place de ça, je prenais les chemins à travers les bois. Il y avait des obstacles, alors je me suis entraîné sur ces chemins difficiles. C’est de cette façon que j’ai développé les bonnes sensations et l’équilibre nécessaire pour rouler sur une surface difficile et glissante. J’ai fait ça pendant près de cinq ans et c’est ainsi que j’ai acquis l’expérience de la conduite sur le mouillé.”
Aviez-vous envisagé une carrière sur deux roues ?
Thierry Boutsen: “Non, je ne l’ai pas fait. A quinze ans, j’ai participé à quelques courses organisées par des amis près du circuit de karting de Nivelles. Il y a eu des GP de F1 là-bas dans les années 70. Je suis tombé deux fois avec la moto à l’époque et je me suis blessé. Je ne voulais pas mettre ma carrière de pilote automobile en péril et j’ai arrêté de faire de la moto. J’ai fait ces courses comme un test pour moi-même et j’ai décidé que ce n’était pas pour moi.”
L’intégralité du podcast est disponible ci-dessous.
Texte VF: Manu Jacques