Notre triple Champion du Monde André Malherbe n’est plus. Le Motocrossman bien-aimé de Huy, est décédé ce jeudi 24 novembre 2022, à l’âge de 66 ans. Dédé, comme on l’appelait dans le milieu, sera à jamais associé à l’âge d’or de la 500cc, et plus particulièrement à l’apogée du HRC-Honda dans les années 1980. Son style sans pareil, son charisme, son optimisme légendaire en réponse aux épreuves de la vie, ont fait de lui une personnalité hors normes, exemplaire, inoubliable, particulièrement attachante, autant en Belgique, qu’aux yeux de ses fans dans le monde entier.
D’abord fort de deux titres en Coupe FIM 125cc – l’ancêtre du Championnat de Monde 125cc – en 1974 et 1975, Malherbe passe d’abord, logiquement, par la catégorie quart de litre où il remportera une victoire en GP 250 en 1977. C’est lors de cette même année qu’il remporte le premier de ses trois titres au Motocross des Nations avec l’équipe belge. Et c’est lorsqu’il passe à la catégorie reine, la 500c, en 1978, que tout s’accélère et prend subitement de l’ampleur. En effet, les années 1980, 1981 et 1984, sont des années de consécrations sportives, toutes synonymes de couronnes mondiales au plus haut niveau, de 3 titres de Champion du monde en 500cc, période au cours de laquelle “Dédé” montera pas moins de 26 fois sur la plus haute marche du podium.
André Malherbe n’était pas seulement un pilote rapide et élégant sur la piste. En tant que figure de proue de toute une génération de pilotes, il faisait attention à son image. En 1980, par exemple, ce fut une petite révolution, lorsqu’il est apparu en course, au guidon de sa Honda rouge, dans une tenue blanche comme neige. Ce n’était absolument pas dans les habitudes de l’époque et de nombreuses autres tenues révolutionnaires allaient suivre.
Seule la malchance impitoyable, que personne n’ignore, survenue en dehors des pistes de motocross, en janvier 1988 sur “le Dakar” … et les blessures consécutives, auront empêché André Malherbe de poursuivre cette carrière brillantissime et d’accroître son nombre de titres.
Du haut de mes 15 ans, à Namur en 1980 et dans les années qui ont suivi, je n’avais d’yeux que pour vous. Reposez en paix Monsieur André Malherbe.
Texte VF: Manu Jacques / Photos: Archives
